Dans une audition parlementaire, le président d’ArcelorMittal France a exprimé des inquiétudes alarmantes quant à l’avenir de l’acier européen. Face à une concurrence internationale acharnée et des surcapacités mondiales écrasantes, chaque site de production se trouve exposé au risque de fermeture. La nécessité d’une action décisive des pouvoirs publics se fait sentir pour éviter un potentiel déclin de l’industrie sidérurgique sur le continent, mettant ainsi en péril une branche vitale de l’économie.
Le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, a exprimé de vives inquiétudes concernant la survie de l’industrie de l’acier en Europe lors d’une audition au Parlement. Il a souligné que tous les sites de production sont exposés au risque de fermeture d’ici 2025 en raison de la forte concurrence internationale, notamment de la Chine, et des surcapacités mondiales qui dépassent largement celles de l’Europe. Pour préserver l’industrie, le dirigeant appelle à une mobilisation des pouvoirs publics et attend la mise en œuvre d’un plan acier au niveau européen.
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ToggleLa sidérurgie européenne en crise
Le secteur de la sidérurgie en Europe fait face à un coup de tambour inquiétant, menacé par une pression concurrentielle sans précédent venant de l’international. Alain Le Grix de la Salle, président d’ArcelorMittal France, a récemment alerté sur la gravité de la situation lors d’une audition parlementaire à Paris. En s’adressant aux parlementaires, il a souligné l’urgence d’une mobilisation des autorités publiques françaises et européennes pour contrer cette baisse constante de compétitivité, exacerbée par les importations à bas coût et la surcapacité mondiale, en particulier en provenance de la Chine.
Des menaces de fermeture
En France, l’impact est déjà tangible avec l’annonce par ArcelorMittal de la fermeture imminente de deux sites, à Reims et Denain, ce qui entraînera la suppression de 135 emplois. La situation en Allemagne est encore plus dramatique, avec Thyssenkrupp, un poids lourd de la sidérurgie, qui prévoit d’éliminer 10 000 postes d’ici 2030, illustrant la profondeur de la crise. Cette série de fermetures met directement en lumière la volatilité du secteur et la nécessité impérative d’un plan stratégique européen coordonné, appelé de leurs vœux par les industriels.
L’appel à l’action et l’industrie 4.0 comme solution
La réponse à cette crise pourrait se trouver partiellement dans l’adoption de l’industrie 4.0, avec de nouvelles approches technologiques capables d’améliorer l’efficacité et de réduire les coûts de production. Un exemple concret est un fabricant de poutrelles en acier à Vincennes qui a décidé d’investir dans la technologie de l’Industrie 4.0 pour renforcer sa compétitivité. Ces innovations pourraient offrir à l’Europe sidérurgique une bouée de sauvetage, à condition d’être soutenues par des politiques publiques adéquates et une régulation intelligente permettant une transition juste et durable.