En 2024, la France s’impose comme un acteur majeur dans l’univers des *datacenters* grâce à des investissements massifs. Avec 4 milliards d’euros engagés par Microsoft, suivi de près par Iliad et Amazon, le pays entend transformer son paysage numérique en faveur de l’intelligence artificielle. Bien que la France comptait déjà 315 centres de données en 2024, une grande partie de ces nouveaux projets de grande envergure viseront spécifiquement à soutenir les besoins croissants de l’IA. Malgré les défis liés aux capacités électriques et aux délais de raccordement, le gouvernement prépare une loi de simplification pour soutenir cette transformation stratégique. Le projet de loi pourrait faciliter l’inclusion des centres de données IA dans les structures territoriales, promettant ainsi une refonte complète de la capacité numérique du pays.
En 2024, la France fait face à un défi de taille : l’absence de datacentersintelligence artificielle, alors que cette technologie est devenue une priorité pour assurer la souveraineté numérique du pays. Avec seulement 315 centres de données répertoriés, l’Hexagone est en retard par rapport à ses voisins européens. Pourtant, d’ici 2030, de nouveaux projets de construction de centres de données pourraient changer la donne, avec des investissements considérables prévus.
Des géants du secteur, tels que Microsoft, Iliad et Amazon, annoncent un total de 12 milliards d’euros d’investissement en France sur la prochaine décennie, avec l’ambition de créer des centres d’une capacité supérieure à 100 MW, principalement en région parisienne, une des plus grandes zones de trafic de données au monde.
Toutefois, le chemin vers l’achèvement de ces projets n’est pas sans obstacle : les délais de raccordement au réseau électrique s’allongent, passant de deux à environ quatre ou cinq ans. Par ailleurs, la loi de simplification, visant à accélérer l’implantation de ces infrastructures, pourrait faciliter ces démarches, même si elle est retardée par le chaos politique actuel. Les débats se poursuivent pour structurer l’intégration de ces datacenters dans les Schémas de Cohérence Territoriale et leur donner un statut de Projets d’Intérêt National Majeur.
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Toggleinvestissements importants pour les datacenters en France
En 2024, des géants technologiques comme Microsoft, Amazon et Iliad ont annoncé des projets d’investissement massifs en France, avec un budget total de 12 milliards d’euros pour la construction de centres de données spécialisés dans l’intelligence artificielle d’ici à 2030. Ces projets visent principalement la région parisienne, déjà une plaque tournante du trafic de données à l’échelle mondiale. Cet enthousiasme pour l’implantation de nouveaux datacenters témoigne de la souveraineté numérique devenue une priorité nationale. Pourtant, malgré ces intentions louables, la France accusait un retard avec seulement 315 centres par rapport à l’Allemagne et le Royaume-Uni, rendant ce développement crucial pour maintenir la compétitivité française dans le domaine numérique.
défis énergétiques et de raccordement
Le développement de ces datacenters ne vient pas sans défis, notamment en matière de capacités électriques. Avec un appétit croissant pour l’énergie, les demandes de raccordement au réseau ont augmenté, mettant à l’épreuve les capacités actuelles du système électrique français. Plusieurs nouveaux projets nécessiteraient des raccordements à haute tension entre 50 et 200 MW, bien au-delà de ceux existants. Face à cette situation, les délais de raccordement ont sensiblement augmenté, passant de deux à potentiellement cinq ans. Cette course à la capacité met en lumière l’urgence d’une adaptation du réseau pour éviter des goulets d’étranglement, dans un contexte où le réseau électrique français doit déjà répondre à d’autres demandes croissantes, comme le développement des véhicules électriques.
simplification et impacts politiques
Pour soutenir cette progression rapide, une loi de simplification économique destinée à améliorer le développement des nouveaux projets de datacenters est en discussion. L’aspect stratégique de cette législation est de permettre une intégration plus fluide de ces centres au sein des SCOT, ainsi qu’un statut permettant d’accélérer les processus administratifs. Cependant, la mise en œuvre de cette loi n’est pas sans heurts, notamment en raison des perturbations politiques. Des tensions existent également au niveau local, certains habitants voyant dans ces projets une source de pollution et de nuisances sonores. Les autorités locales cherchent donc à équilibrer le besoin de croissance économique avec le respect de l’environnement social et écologique, une démarche illustrée par la ville de Marseille, où un prérequis de contribution économique a été proposé pour l’acceptation de nouveaux projets.