Au seuil de son nouveau mandat, Donald Trump s’engage sur une voie semée de défis, marquée par une stratégie énergétique ambitieuse, des tensions autour de la loi Inflation Reduction Act (IRA) et une politique douanière incertaine. Ces premières actions, centrées sur une exploitation accrue des énergies fossiles, suscitent autant d’adhésions au sein de l’industrie que de préoccupations parmi les défenseurs de l’environnement. Alors que l’abrogation partielle du « Green New Deal » et la suspension de certaines règlementations environnementales sont déjà en cours, l’avenir de l’IRA demeure flou. Côté commerce international, les velléités protectionnistes affichées par Trump annoncent des négociations sous haute tension, alors qu’un équilibre entre stratégie économique et avantages fiscaux reste à trouver.
Donald Trump marque son retour par des décisions qui secouent le paysage américain. Dès son serment, il promet la fin du déclin et un « âge d’or ». Malgré une croissance de 3%, il se focalise sur une politique économique populiste. Notamment, il abroge le « Green New Deal » et ordonne le retrait des accords de Paris pour stimuler les énergies fossiles. En déclarant une « Urgence énergétique nationale », il suspend de nombreuses réglementations environnementales, favorisant l’extraction intensive de pétrole, gaz et charbon.
Le secteur pétrolier applaudit l’abolition de l’« Electric Vehicle Mandate », bien que Trump doive affronter les réglementations antipollution pour transformer le secteur automobile. En parallèle, il reste flou sur l’avenir de l’Inflation Reduction Act (IRA), pierre angulaire de la décarbonation industrielle américaine.
Sur le plan commercial, même s’il menace d’imposer des droits de douanes de 25%, Trump évite jusqu’ici toute décision drastique pour ne pas déclencher de guerre commerciale. Enfin, une tension demeure au sein de son administration entre pragmatistes et idéologues protectionnistes quant à l’avenir des échanges. Les options commerciales futures restent à évaluer.
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Togglepremiers pas énergétiques de Donald Trump
À peine arrivé au pouvoir, Donald Trump a décrété une urgence énergétique nationale, affichant clairement ses priorités en matière d’énergies fossiles. Prônant son slogan emblématique «drill, baby drill», il s’est engagé à réduire les restrictions sur l’exploitation des ressources énergétiques en suspendant certaines réglementations environnementales. Cette initiative concerne particulièrement les zones fédérales d’Alaska, où le potentiel de production pétrolière est prometteur. Cette action, qui vise à faire baisser les coûts de l’énergie de 50%, a été accueillie avec enthousiasme par le secteur pétrolier, mais a aussi suscité de vives préoccupations chez les défenseurs de l’environnement. Toutefois, la position des États-Unis en tant que leader mondial de l’exportation d’énergie reste inchangée, malgré ce virage radical.
incertitudes autour de l’IRA
Donald Trump a également soulevé de nombreuses interrogations quant à l’avenir de l’Inflation Reduction Act (IRA), une initiative clé de son prédécesseur pour la transition vers une industrie décarbonée. Bien que Trump ait critiqué les énergies renouvelables, il n’a pas encore clairement défini sa position sur cette loi qui accorde des avantages fiscaux significatifs au secteur des technologies vertes. Avec une majorité républicaine limitée à la Chambre des Représentants, l’abrogation de l’IRA semble peu probable. Toutefois, Trump pourrait tenter de restreindre certains aspects, comme les aides à l’achat de véhicules électriques, en engageant des négociations avec les grands acteurs de l’automobile. Pour explorer plus en profondeur les implications de cette politique, vous pouvez consulter cet article sur la révolution énergétique en cours.
la politique douanière en suspens
Sous le mandat de Donald Trump, la question des droits de douane reste un sujet sensible et complexe. Son programme visait à instaurer des droits de douane universels de 25% pour les importations aux États-Unis, ciblant spécifiquement le Mexique et le Canada. Un tel mouvement risquerait de susciter une guerre commerciale dévastatrice, perturbant ainsi l’économie globale. Cependant, aucune action concrète n’a été menée à ce jour. Le président jongle encore entre les approches protectionnistes et l’application des normes commerciales existantes, tout en conservant le regard préoccupé de l’Europe sur ses aspirations protectionnistes.