Enedis s’est engagé dans un programme ambitieux pour renforcer la résistance du réseau électrique face aux bouleversements climatiques. Avec une enveloppe de 96 milliards d’euros prévue d’ici 2040, l’entreprise compte sur ce montant pour moderniser ses 1,4 million de kilomètres de câbles moyen et basse tension. Une attention particulière est portée sur le remplacement des câbles isolés en papier imprégné, périmés lors des vagues de chaleur. Dans le même élan, face aux tempêtes récurrentes, Enedis s’active sur un plan qui englobe l’enfouissement des lignes, la rénovation et le remplacement des fils nus. RTE, de son côté, réalise un travail minutieux de cartographie, montant une stratégie préventive ciblée pour faire face aux températures montantes, tout en poursuivant l’expansion des infrastructures pour accompagner la transition énergétique. Les défis sont grands et les chemins à parcourir nombreux.
Enedis, filiale d’EDF, consacre une part significative de ses investissements à la résilience du réseau électrique contre les aléas climatiques extrêmes. Entre 2022 et 2040, environ 25% des 96 milliards d’euros alloués seront utilisés pour renforcer leur réseau, notamment par le remplacement progressif des câbles isolés en papier imprégné (CPI), vulnérables aux fortes chaleurs, pour un coût de 5 milliards d’euros sur vingt ans. Malgré un plan de 9,4 milliards d’euros pour l’enfouissement des lignes afin de contrer les tempêtes, cette solution n’est pas toujours viable, notamment face aux inondations. Ainsi, des projets innovants, tels que la surélévation de certaines installations, sont en cours, en collaboration avec RTE, le transporteur d’électricité haute tension, pour anticiper la montée des eaux. Enedis s’appuie sur les trajectoires climatiques prévues jusqu’à 2040 et commence à se projeter vers 2050.
Enedis et la stratégie d’adaptation climatique
Pour le distributeur d’électricité Enedis, filiale d’EDF, l’adaptation aux aléas climatiques extrêmes est devenue une priorité nécessaire. Enedis consacre près de 25% des 96 milliards d’euros de son plan d’investissement à renforcer la résilience de son réseau électrique d’ici 2040. Face à l’augmentation des canicules, le remplacement des anciens câbles isolés en papier imprégné (CPI), responsables de défaillances sous fortes chaleurs, est en cours. Ce projet ambitieux, représentant plus de 5 milliards d’euros sur vingt ans, vise à moderniser le réseau et minimiser l’impact des changements climatiques sur la distribution électrique.
Enfouissement des lignes et défis d’inondation
Enedis a mis en place un plan permettant d’enfouir les lignes électriques afin de contrer les tempêtes répétées, avec un budget de 9,4 milliards d’euros sur dix-huit ans. Toutefois, Hervé Champenois, directeur technique d’Enedis, souligne que cet enfouissement n’est pas une solution infaillible contre tous les risques, comme les inondations. Le projet prévoit notamment la surélévation de certains transformateurs et postes sources, principalement en Ile-de-France. En collaboration avec RTE, cette stratégie intègre les risques de montée des eaux et autres éléments non anticipés initialement.
La cartographie des équipements par RTE
RTE, dans le cadre de son schéma directeur d’investissement à 2040, mène un travail de cartographie détaillée de ses installations afin de déterminer lesquelles doivent être remplacées, surélevées, protégées ou déplacées. Ce plan répond à la trajectoire climatique de +4°C, utilisant des scénarios du GIEC pour anticiper les surcoûts potentiels de scénarios plus extrêmes comme le 8.5 ou le 7.0. Ces initiatives montrent comment RTE et Enedis adaptent leurs infrastructures pour non seulement résister, mais aussi accompagner la transition énergétique nécessaire pour réduire le réchauffement climatique.
