Lorsque la COP29 s’est clôturée à Bakou, ce n’est pas avec des promesses d’avenir radieux, mais avec un arrière-goût amer que François Gemenne, expert reconnu des questions climatiques, a laissé éclater ses sentiments mitigés. Entre un financement bien en deçà des attentes pour les pays en développement et un consensus hésitant sur la question cruciale des énergies fossiles, le bilan de cette rencontre mondiale a suscité davantage de désillusions que d’espoirs concrets.
La COP29, qui s’est clôturée à Bakou, a laissé un sentiment amer d’échec, exacerbant la colère de François Gemenne, chercheur reconnu dans le domaine environnemental. Le sommet a mis en lumière les lacunes financières, les pays en développement n’ayant obtenu que 300 milliards de dollars au lieu des 1300 milliards demandés. Par ailleurs, il déplore l’absence de progrès sur l’abandon des énergies fossiles, mettant en cause le rôle des pays du Golfe et de la Chine. Gemenne critique également le choix de Bakou comme lieu de rencontre, pointant du doigt son manque de légitimité et d’expérience dans les négociations internationales. Selon lui, il est impératif de penser à des solutions plus pragmatiques, comme la mobilisation rapide de 10 milliards de dollars et l’implication du secteur privé pour la transition énergétique des pays du Sud.
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Togglefrançois gemenne répond aux résultats de la COP29
François Gemenne, figure incontournable dans le domaine des questions environnementales, n’a pas caché sa frustration à la suite de la COP29 qui s’est récemment terminée à Bakou. Selon lui, cette édition a été marquée par un parfum d’échec, alimenté par l’absence de solutions concrètes, notamment en ce qui concerne le financement des pays en développement. Ces derniers espéraient un soutien de 1300 milliards de dollars mais ont dû se contenter de 300 milliards, un montant largement insuffisant pour répondre aux défis climatiques immenses qu’ils doivent affronter.
analyses sur la position des pays développés
L’intransigeance manifestée par certains pays développés, comme ceux du Golfe et la Chine, a contribué à la stagnation des discussions sur les énergies fossiles. Ce refus de se positionner du côté des nations du Nord a accentué les tensions entre les différentes parties. Gemenne souligne que la COP a été noyée dans ce qu’il qualifie de « discussions de marchands de tapis ». Il critique également la stratégie adoptée par la conférence qui, selon lui, aurait dû mobiliser des financements immédiats et entraîner le secteur privé dans la transition énergétique des pays du Sud.
réflexions sur les perspectives futures
Malgré la déception dominante, François Gemenne tente d’envisager les prochaines étapes avec un brin d’espoir. Il estime qu’un mauvais accord, bien que décevant, est préférable à pas d’accord du tout, car il garde les négociations ininterrompues et l’attention portée sur l’urgence climatique. Les yeux se tournent désormais vers la prochaine COP prévue au Brésil en 2025, un lieu qui promet de se concentrer sur des enjeux cruciaux comme la déforestation et l’agriculture. Il exhorte à une préparation rigoureuse et à une approche plus pragmatique face aux vastes défis climatiques qui continuent à peser sur l’ensemble des nations. Gemenne espère que cet esprit guidera les dirigeants dans leurs futurs engagements et actions. Pour en savoir plus sur la perspective climatopragmatique de Gemenne, consultez l’article ici.