La France en décalage par rapport à ses engagements climatiques : une nécessité de revoir nos approches ?
La situation climatique actuelle exige des actions concrètes et immédiates pour limiter le réchauffement climatique. Malgré les engagements pris par la France en matière de transition écologique, les résultats tardent à se concrétiser. Face à ce constat alarmant, il devient impératif de revoir nos approches et de mettre en place des actions plus efficaces pour atteindre nos objectifs environnementaux.
Table des matières
ToggleLe diagnostic du décalage
La France, malgré des engagements ambitieux en matière de climat, peine à aligner sa réalité avec les objectifs fixés par le pacte Fit for 55. Le Plan national intégré énergie-climat (PNIEC) de 305 pages, soumis à Bruxelles le 10 juillet, révèle que les stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 restent encore floues et incomplètes.
Alors que certains domaines comme la réduction des consommations d’énergie primaire et finale montrent des écarts notables par rapport aux attentes européennes, la France argue que la décarbonation de l’industrie, passant par une électrification accrue, complique le respect des objectifs. En 2024, l’Hexagone devrait enfin atteindre l’objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation finale, objectif initialement prévu pour 2020.
Critères d’insuffisance
Plusieurs aspects montrent que la France ne se conforme pas aux ambitions du pacte Fit for 55:
- Les objectifs de réduction des consommations d’énergie primaire et finale sont loin d’être atteints.
- L’absence d’objectifs chiffrés pour les agri-énergies comme l’agrivoltaïsme, le biogaz ou les biocarburants.
- Le volet de justice sociale est à peine mentionné, exception faite du chèque énergie et de la rénovation énergétique.
L’urgence d’une réévaluation
Pour surmonter ces déficits, une réévaluation de la biomasse disponible et une hiérarchisation plus pragmatique des usages des terres agricoles sont nécessaires. Ces terres, actuellement consacrées à 70% à l’élevage, nécessitent une refonte stratégique pour mieux servir les objectifs énergétiques. Le potentiel des puits de carbone des secteurs agri-bois-forêts, affectés par le réchauffement climatique, doit également être mieux évalué.
Transformation structurelle nécessaire
La création en 2017 d’un grand ministère de la Transition écologique et sociale, qui incluait les transports et l’habitat, a permis de débloquer certains sujets. Toutefois, l’éclatement des ministères de l’Énergie, de la Transition écologique, du Bâtiment et de l’Agri-énergie a prouvé son inefficacité. Une loi de programmation énergie-climat cohérente et unifiée est indispensable pour fédérer les acteurs économiques et les parlementaires.
Propositions pour une gouvernance efficace
- Un super ministère en charge de l’Agriculture, de l’Énergie et du Climat.
- Des objectifs clairs et chiffrés pour les agri-énergies.
- Un plan d’adaptation détaillé pour chaque secteur économique, notamment l’agriculture.
Tableau de suivi des engagements
Engagements | Réalisations |
Réduction des émissions de 55% d’ici 2030 | Stratégie non finalisée |
Objectif renouvelables pour 2020 | Prévu pour 2024 |
Agri-énergies | Absence d’objectifs clairs |
Justice sociale et énergétique | Initiatives limitées au chèque énergie et rénovation énergétique |