Face à une érosion continue de la valeur ajoutée perçue par les agriculteurs, le diagnostic est implacable : les récents gains de productivité échappent en grande partie à ceux qui en sont les artisans. Les revenus irréguliers et insuffisants limitent leur capacité à transformer et à prendre des décisions stratégiques éclairées. Une mise à jour s’impose alors que The Shift Project se penche sur une éventuelle transformation radicale de l’agriculture française, pour une revalorisation des filières, tout en intégrant les exigences d’une agriculture résiliente et durable. Avec un cadre stratégique clair, articulant des objectifs transversaux, c’est un nouvel horizon qui pourrait offrir de meilleures perspectives aux agriculteurs. En filigrane, une réconciliation entre productivité, durabilité, et valorisation équitable de l’effort agricole s’avère cruciale.
Le Shift Project met en lumière la nécessité pressante de restructurer l’agriculture française pour répondre aux exigences contemporaines. Dans un rapport publié le 28 novembre, ils soulignent que la valeur ajoutée de l’agriculture a considérablement diminué, laissant les agriculteurs avec des revenus irréguliers et insuffisants. En moyenne, seulement 6,4 euros pour chaque 100 euros dépensés pour l’alimentation reviennent aux producteurs.
Le rapport propose une feuille de route pour une agriculture durable, bas carbone et résiliente, encourageant l’adoption de pratiques inspirées de l’agroécologie et la création d’un cadre stratégique clair pour guider les transitions écologiques. Il appelle également à réduire la pression concurrentielle, notamment en réévaluant les politiques commerciales internationales.
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Togglele shift project et la nouvelle ère de l’agriculture française
Au cœur des défis contemporains, le Shift Project se penche sur la nécessité de transformer l’agriculture française pour la rendre plus résiliente et bas carbone. L’objectif est clair : rompre avec les incohérences de la politique agricole commune, dont le budget décroissant complique les transitions nécessaires. Ces 53 milliards d’euros devraient être mieux utilisés, en coordination avec les autres secteurs d’activités, afin d’éviter les chocs entre les objectifs de transition. Il est essentiel que les agriculteurs ne soient pas seuls à porter le poids des choix politiques du passé et puissent bénéficier de revenus suffisants pour assurer leur rôle crucial.
valoriser l’agriculture et redéfinir les priorités économiques
Au fil des années, la valeur ajoutée des agriculteurs n’a cessé de se contracter, un fait flagrant du manque de cadrage des objectifs de la production agricole. Pour chaque 100 euros dépensés en France dans l’alimentation, seuls 6,4 euros reviennent aux agriculteurs. Cette situation alimente une pression concurrentielle extrême qui nécessite une réévaluation des pratiques, en adoptant notamment des pratiques agroécologiques. La transition vers cette méthode, qui implique la réduction des intrants chimiques, pourrait redonner une juste part de valeur aux agriculteurs et alléger la crise actuelle. En parallèle, le Shift Project propose d’évaluer quantitativement les contraintes physiques impactant l’agriculture, et ainsi de planifier les actions pertinentes pour les surmonter comme le souligne leur rapport intermédiaire.
transformations nécessaires vers une agriculture durable
Une planification stratégique doit être mise en place pour rendre l’agriculture française plus sustainable et moins dépendante des subventions inadéquates. Adopter un cadre clair et bien défini est crucial pour surmonter les contradictions des politiques actuelles, impactant sévèrement le secteur agricole. Cette transformation englobe non seulement la réduction des consommations intermédiaires mais aussi l’optimisation des productions agricoles. Des initiatives, telles que celles entreprises par la coopérative Vivescia, démontrent déjà une voie possible à suivre, encourageant les acteurs à s’engager pleinement dans cette transition.