Les géants sous-traitants de l’aéronautique française : des inquiétudes face à d’éventuels risques de défaillance

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En 2022, la Banque de France recensait 26 grands fournisseurs de l’industrie aéronautique française en position financière précaire. Aujourd’hui, près de 40 grands sous-traitants d’Airbus et de Safran sont jugés à risque de défaillance, selon des études récentes. En 2023, 30% de ces entreprises ont déclaré des pertes financières, et près de 20% des sous-traitants principaux luttent face à de grandes difficultés économiques, sans perspectives d’amélioration.

Perte de productivité

Face à une spirale de croissance non rentable, le secteur peine à retrouver un niveau de productivité optimal après la pandémie. Le départ de nombreux employés expérimentés lors de la crise du Covid a fait baisser l’efficacité opérationnelle, malgré le recrutement de nouveaux profils. Cette situation, couplée à une augmentation des coûts de production, fragilise les entreprises.

Pression des donneurs d’ordres

L’inflation des coûts de l’énergie, des matières premières et des salaires a durement impacté les sous-traitants. Les prêts garantis par l’État, octroyés durant la pandémie, doivent désormais être remboursés, ajoutant une pression financière supplémentaire. De plus, les délais de livraison non respectés par les géants comme Airbus et Boeing créent des tensions sur les trésoreries des fournisseurs.

Des problèmes de qualité qui persistent

Les récurrents décalages de calendrier de grandes compagnies, combinés à des problèmes de qualité chez Boeing, accentuent les difficultés financières des fournisseurs, tout en remettant en question la rentabilité des contrats signés. Cela a conduit à une forte concurrence et à des négociations de prix qui favorisent les donneurs d’ordres, laissant aux sous-traitants l’essentiel des augmentations de coûts à absorber.

La filière serre les rangs

Face à cette situation préoccupante, les acteurs de la filière aéronautique s’organisent. Le lancement de l’initiative Aero Excellence par le Gifas encourage les PME et ETI à évaluer et améliorer leur maturité industrielle. Par ailleurs, un nouveau fonds d’investissement, Tikehau Ace Aéro Partenaires 2, avec un potentiel de 800 millions d’euros, pourrait bientôt voir le jour pour soutenir ces entreprises en difficulté.

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Les défis financiers des sous-traitants majeurs de l’aéronautique

Le paysage financier de l’industrie aéronautique soulève de vives préoccupations, notamment pour les sous-traitants majeurs tels qu’Airbus et Safran, en raison d’un risque croissant de défaillance. Une étude de la Banque de France révélait que près de 40 grands fournisseurs se trouvent dans une situation jugée risquée. La pandémie a laissé des séquelles dont les blessures ouvertes sont alimentées par des difficultés de financement, ainsi qu’un endettement élevé lié aux prêts garantis par l’État. Les entreprises cherchent désormais des mécènes financiers pour leur fournir les fonds nécessaires aidant à stabiliser leur équilibre. Cependant, la situation exige une réponse plus substantielle de la part des divers protagonistes de ce secteur vital.

Un élément clé dans cette bataille compliquée réside dans une baisse notable de l’efficacité opérationnelle. Depuis la crise sanitaire, le secteur a perdu 10% à 15% de productivité, entre autres, à cause du départ de talents expérimentés. Si le secteur a réembauché, le déficit d’expérience parmi les nouvelles arrivantes pourrait continuer à brider certaines performances recueillies. De surcroît, près de 30% d’entre eux ont essuyé des pertes en 2023, laissant présager un besoin urgent de réformes et de réévaluations internes pour éviter des échecs supplémentaires.

Pressions externes et surcoûts

En plus de leurs propres complications organisationnelles, les sous-traitants endurent des pressions dues à l’augmentation des coûts externes comme les matières premières, énergétiques et salaires. Bernard Birchler, expert de Bain & Company, observe un bond de plus de 20% dans les coûts de production pour certains, véritable péril pour l’équilibre financier des maisons concernées. Ce scénario s’alourdit par les obligations de remboursement des prêts accordés pendant la pandémie, aggravant les tensions financières. Les sous-traitants doivent manœuvrer pour libérer des capitaux afin de faire face à ces exigences croissantes.

Une lumière au bout du tunnel : stratégies d’adaptation

Reconnaissant ces défis, les dirigeants du secteur recherchent des solutions stratégiques adaptable à ces nouvelles exigences. Le groupement industriel GIFAS a introduit Aero Excellence, un référentiel d’ auto-évaluation axé sur l’amélioration continue de la maturité industrielle des fournisseurs. Ce programme se veut un vecteur encourageant les PME et ETI à suivre une progression vertueuse, dans une tentative d’harmoniser les diverses marches du secteur. En parallèle, une nouvelle stratégie d’investissement a vu le jour sous la forme du fonds Tikehau Ace Aéro Partenaires 2, levant des capitaux espérés de 800 millions d’euros. Ces initiatives serviraient à pacifier et à fluidifier les rouages économiques pour favoriser une convalescence plus stable.

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Tags :
aéronautique,défaillance,industries aéronautiques,risques industriels,sous-traitance
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