Vendredi dernier, à Limoges, Michel Barnier a présenté un plan destiné à soutenir les travailleurs touchés par les licenciements et les entreprises en difficulté. En réponse aux multiples défis industriels actuels, ces initiatives visent à renforcer l’emploi et revitaliser l’industrie. Bien que prometteuses, de nombreuses mesures nécessitent encore des précisions, laissant des interrogations quant à leur impact concret.
Le Premier ministre Michel Barnier a présenté un plan d’action pour soutenir les salariés licenciés et les entreprises en difficulté. Face à une série de plans sociaux et de fermetures de sites industriels, il a annoncé la création d’un outil de reconversion des salariés pour l’année 2025. Par ailleurs, une nouvelle version de l’activité partielle de longue durée, nommée APLD Rebond, est en préparation, nécessitant une implication accrue des employeurs en matière de formation. Le plan inclut également des financements pour former 80 000 salariés et le renforcement du Fonds de développement économique et social pour soutenir les grosses entreprises en difficulté. Le gouvernement souhaite aussi utiliser sa garantie stratégique pour des projets nationaux. Enfin, une plateforme numérique, « Signaux faibles », est mise en place pour mieux identifier les entreprises fragiles en amont.
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ToggleMichel Barnier et son engagement pour l’avenir de l’industrie
Le vendredi 29 novembre, Michel Barnier a présenté son plan destiné à soutenir les emplois menacés et les entreprises en péril. L’annonce a eu lieu à Limoges, en présence de Marc Ferracci et Astrid Panosyan-Bouvet, acteurs clés de ce dispositif. Le gouvernement, soucieux des récents plans sociaux, vise à montrer son dévouement au secteur industriel. La situation actuelle nécessite des actions à l’échelle nationale et européenne. En lien avec les discussions de Bruxelles, la France a introduit des propositions audacieuses pour les secteurs de l’acier, de l’automobile et de la chimie.
APLD Rebond : une nouvelle approche pour l’activité partielle
Face à la situation délicate des équipementiers automobiles, Michel Barnier propose une évolution de l’APLD. La version « Rebond », un nouvel outil attendu en 2025, incitera les employeurs à former davantage leurs salariés en cas de réduction d’activité. Cette mesure nécessitera une modification du projet de loi de finances. Jusqu’à présent, l’APLD permet aux entreprises de négocier une réduction du temps de travail pour maintenir l’emploi. Cependant, son application est devenue limitée depuis 2023. Cettes stratégie vise à apporter un soutien ciblé à long terme, bien que Frédéric Vion de la CFE-CGC ait exprimé des préoccupations concernant la disparition progressive de ces dispositifs.
Renforcement des fonds pour soutenir la transformation industrielle
Pour Michel Barnier, l’avenir de la filière industrielle repose sur la formation de milliers de salariés grâce aux crédits du Fonds national de l’emploi-formation. Le gouvernement prévoit d’intensifier le rôle du Fonds de développement économique et social, qui accompagnera de plus grandes entreprises en difficulté. En plus de ces efforts, l’État envisage de tourner son regard vers une garantie stratégique renforcée, destinée aux projets nationaux. Avec la création de solutions numériques comme « Signaux faibles », les entreprises fragiles bénéficieront d’une détection précoce, offrant ainsi une chance d’ajustement avant toute crise majeure. Cependant, les mesures doivent encore gagner en précision et en portée pour réaliser pleinement leurs ambitions.