2024 s’affirme comme une année particulièrement difficile pour le secteur chimique en France. On assiste à de nombreux bouleversements, illustrés par des fermetures notables telles que celle du vapocraqueur de Notre Dame-de-Gravenchon, ou encore les suppressions massives d’emplois chez Vencorex, WeylChem, Syensqo et Solvay. Face à une concurrence internationale exacerbée, notamment en provenance d’Asie, et à une réglementation stricte, les entreprises peinent à maintenir leur compétitivité. La chimie française redoute ainsi une perte de 15 000 emplois dans les prochaines années. Toutefois, quelques start-ups innovantes parviennent encore à capter des investissements, symbolisant peut-être une lueur d’espoir dans cet horizon tumultueux.
L’année 2024 a été marquée par une série d’événements dévastateurs pour le secteur chimique en France. La fermeture du vapocraqueur de Notre Dame-de-Gravenchon, appartenant à ExxonMobil, a entraîné la suppression de centaines d’emplois, tandis que la mise en redressement judiciaire de Vencorex France menace de détruire des savoir-faire cruciaux dans le pays. Dans l’Oise, WeylChem a subi le coup d’une perte de contrat avec Syngenta, conduisant à la fermeture de l’un de ses ateliers et à des suppressions d’emplois. Des annonces similaires ont été faites par Syensqo et Solvay, chacun confronté à des difficultés économiques majeures. Face à ces défis, France Chimie a tiré la sonnette d’alarme, estimant que jusqu’à 15 000 emplois pourraient être menacés dans les années à venir. Pendant ce temps, le secteur de la biotech n’a pas échappé aux difficultés, avec plusieurs projets industriels échouant à se concrétiser. Toutefois, certaines pépites innovantes telles que Abolis ou Carbios laissent entrevoir un espoir, en dépit d’un avenir incertain.
une année constellée de fermetures et de licenciements
Malheureusement, 2024 a été marquée par une succession de fermetures dans le secteur de la chimie en France. La décision d’ExxonMobil de fermer le vapocraqueur de Notre Dame-de-Gravenchon, par exemple, a non seulement entraîné la perte de 677 emplois, mais elle a aussi mis en lumière les défis économiques auxquels la chimie française est confrontée. Entre une hausse des coûts énergétiques et une législation complexe, les entreprises peinent à maintenir leur activité. Alors que seuls cinq vapocraqueurs subsistent désormais sur le territoire, ces difficultés ne sont pas sans rappeler celles vécues par l’Italie, qui a dû définitivement tirer un trait sur ses deux derniers vapocraqueurs. Vencorex France, de son côté, entre en redressement judiciaire, menaçant de faire disparaître un savoir-faire crucial.
impact social et pertes d’emplois
L’impact social de ces événements est considérable, avec des suppressions d’emplois qui affectent non seulement les employés mais aussi toute la chaîne d’approvisionnement. Le site de WeylChem dans l’Oise a temporairement perdu son contrat de production avec Syngenta, ce qui a entraîné l’arrêt de l’un de ses ateliers. En parallèle, Syensqo et Solvay ont également contribué à cette atmosphère morose avec des réductions d’effectifs. Dans l’ensemble, le secteur fait face à des pertes d’une ampleur inédite, menaçant jusqu’à 15 000 emplois sur les 200 000 que compte l’industrie. En effet, le manque de dynamisme du secteur chimique, couplé aux obstacles liés aux conditions de marché, plonge les employés de ce secteur dans une incertitude constante.
vers un futur incertain
Alors que le secteur peine à se stabiliser, quelques innovations continuent de percer, notamment dans le domaine de la biotech. Des entreprises comme Abolis et Carbios ont réalisé de belles levées de fonds, laissant entrevoir un espoir pour renouveler un secteur en grande difficulté. Cependant, la question demeure : ces jeunes pousses réussiraient-elles à pallier les pertes massives subies par les géants de la chimie traditionnelle ? La transition vers des molécules plus durables ne se fait pas sans complications, de nombreuses start-ups ayant déjà échoué à industrialiser leurs processus. Dans un contexte aussi fragilisé, la survie de l’industrie chimique en France reste, malgré tout, incertaine, soulevant des questions sur les stratégies à adopter pour reprendre une trajectoire positive.>
